Ours de Toulouse vs Spartans Iowa USA

Rencontre internationale

Le 24 mai prochain, les Ours de Toulouse ont le privilège de recevoir l’université de Dubuque, les Spartans d’Iowa, équipe de Division III NCAA. Nous avons demandé à Philippe Palos, Président des Ours, de nous parler de la genèse de cet évènement en France et à Toulouse.

Philippe, comment ce projet a t-il vu le jour ?
Chaque année, certaines universités de Division III NCAA organisent des voyages pour faire des matchs en Europe. C'était le cas d'Augustana, qui a joué contre l'Equipe de France l'été dernier à Lille. Certaines vont en Autriche, en Finlande ou  dans d'autres pays d'Europe. Les Spartans de l'Université de Dubuque organisent cette année un voyage à Barcelone. Par l'intermédiaire de Rudy Fonkoué, nous étions en contact depuis plusieurs mois avec Jim Barnes, Président « d’American Football Worldwide », l'organisateur du voyage qui recherchait pour cette Université un adversaire soit en Catalogne, soit dans le sud de la France. A l’annonce de cette opportunité, nous nous sommes tout simplement proposés d'accueillir les Spartans en mettant en avant notre ville, notre infrastructure et notre organisation. La motivation évidente du club des Ours associée au projet présenté pour accueillir cette superbe équipe dans la ville rose capitale européenne de l’aéronautique a semble t-il séduit les organisateurs et coachs américains qui nous ont finalement choisis et fait confiance.

Est-ce compliqué de contacter et de faire venir une université américaine ?
Ce n'est pas évident, les règles NCAA sont draconiennes, les universités ne sont autorisées à voyager que sur certaines périodes de l'année et pas chaque année. Le plus "simple" c'est donc de passer par des organismes spécialisés et expérimentés comme « American Football Worldwide » dirigé par Jim Barnes. Il faut beaucoup de motivation et énormément de logistique pour être capable d'accueillir une équipe NCAA dans de bonnes conditions. Cela implique évidemment beaucoup de travail et d’organisation de la part de tous les membres et bénévoles du club. C’est une occasion unique pour tout le monde de participer à une telle manifestation autour de notre sport et il n’était pas envisageable de passer à côté.

Quel en sera l'enjeu ?
L'enjeu est surtout d’avoir le privilège d’organiser un tel événement et une fête autour du football américain à Toulouse et dans le sud de la France. Nous sommes une terre de rugby et il est important de proposer aux amateurs de sports américains locaux, aux licenciés et au public toulousain des manifestations qui pour l'instant ont souvent uniquement lieu dans le nord de la France ou en région parisienne. Il y a un peu plus de 10 ans que les Ours n’ont plus joué de rencontre internationale et la plus prestigieuse d’entre elles en date encore ancrée dans la mémoire collective est celle contre les Ours de Moscou (URSS) au Stadium de Toulouse devant plus de 11 000 spectateurs en 1990. Il faut renouer avec cela, il faut que l’on puisse enrichir notre club par l’échange et l’expérience de ce type de d’évènement.

Quelles sont les retombées attendues pour la ville et l'équipe ?
Les retombées sont multiples, que ce soit touristiques, culturelles, sportives ou tout simplement humaines. Avoir une fenêtre ouverte vers la « nation mère » de notre sport est une base solide pour la construction de notre club et le développement de notre sport. C'est à la fois un gage de sérieux, de pérennité du club envers nos licenciés, notre chère ville de Toulouse et ces élus, nos partenaires, nos supporters, notre fédération… C’est une image de marque forte de l’implication des Ours face au développement de notre sport.

Des projets communs de collaboration avec les Spartans sont-ils en cours ?
C'est certain que ce genre d’événement offre la possibilité pour le staff et les joueurs des Ours de rencontrer et d'échanger avec des joueurs et coachs américains. Au delà du match rien n'est encore prévu mais des projets de collaboration à moyen ou long terme ne peuvent être que bénéfiques pour le football américain dans la région.

Chaque saison les Ours grimpent des échelons, quels projets pour la saison à venir ?
Il est évident que notre structure avance. Ce résultat est le fruit d'un travail de titan à tous les niveaux en partant du bureau jusqu'aux athlètes toutes sections confondues. Nous cultivons la notion de travail collectif et je dois dire que je suis fier de tous les licenciés Ours. L'an prochain nous continuerons sur la même voie avec deux, voire trois projets supplémentaires. Let’s go Ours, et que ce 24 mai reste gravé dans les mémoires…